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Vive les vacances !

Dernière mise à jour : 7 août


Les vacances ! Généralement, nous adorons les voir venir. Quelle excellente perspective que ces vacances à venir. L’occasion de se détendre, de découvrir de nouveaux paysages, environnements, cultures, cuisines, etc. Pour certain.e.s d’entre nous, c’est l’occasion de lever le pied, de ralentir et de se reposer ou au contraire d’enfin pouvoir réaliser tout ce qu’il.elle.s voulaient faire et n’arrivent pas à faire au cours de l’année.

Lorsque nous aspirons à ralentir le rythme, nous espérons généralement pouvoir dégager du temps pour nous, pour se mettre dans une chaise longue ou sur la plage, lire un bouquin (celui qui fait partie d’une pile qui augmente nettement plus vite qu’elle ne diminue). Les plus organisé.e.s ont même bien planifié les choses : les enfants seront confiés au.à la conjoint.e, à de la famille, iront au club des marsouins pendant 2 heures tous les jours, les courses seront livrées, aucun repas ne sera préparé, chacun se débrouillera avec le contenu du frigo, etc. Il est tellement important que nous ayons ENFIN du temps !

Mais là, bien installé.e.s dans notre chaise longue, à l’abri du soleil sous les frondaisons, nous n’arrivons pas à nous détendre, à parcourir trois lignes de ce livre que nous voulons pourtant tellement lire. Pire que cela, sournoisement se glisse en nous un sentiment de culpabilité, une forme d’agitation, voire un sentiment d’ennui qui viennent ruiner ce moment pourtant tant attendu. D’un seul coup, nous avons l’impression qu’il faudrait faire ceci ou cela de très important (alors que quelques jours plus tôt nous avions jugé la réalisation en question parfaitement anodine), qu’il ne faudra pas oublier de transmettre telle information à notre chef.fe à notre retour et que là, d’un petit mail, paf ! nous pourrions régler l’affaire, et qu’il ne faudra pas oublier de passer à l’hypermarché en fin de journée pour remplir le frigo qui devra alimenter toute la famille.

Mais pourquoi n’arrivons-nous pas à nous laisser aller ? A profiter de ces moments de vacances alors que c’est si simple ?

C’est que, précisément, ce n’est pas aussi simple que cela.

Même très attendues et largement souhaitées, les vacances constituent un changement important : changement de décors, de lieu, de lit, de nourriture, de rythme, etc. Et, comme vous le savez bien maintenant si vous lisez régulièrement ce blog, notre cerveau n’aime pas le changement. Il lui faut quelques jours pour prendre de nouvelles marques et se familiariser avec tout ce qui est nouveau. Autrement dit, l’inconfort d’un début de vacances est normal.

Par là-dessus, vient se greffer un mythe très ancré. Parce que l’on est en vacances, tout devrait être tout le temps super et nous devrions toujours être sur un petit nuage de félicité. Et bien, non. Les vacances font parties de la « vraie vie » et dans la « vraie vie », il y a des hauts et des bas et beaucoup de variations émotionnelles. Les émotions sympas et les autres moins sympas. Et souvent, nous entrons en résistance vis-à-vis des émotions dites négatives, ce qui ne nous facilite pas la tâche. Nous avons alors l’impression que nous passons à côté de quelque chose, que nous ratons nos vacances parce que le ciel devrait être toujours bleu, les enfants toujours gentils, les conjoints toujours prévenants, le club des marsouins toujours disponible pour prendre les enfants en charge quand ça nous arrange, etc. Tout cela peut générer en nous beaucoup de frustrations et de ruminations. C’est alors que nous nous gâchons superbement ces moments qui devraient être des moments de ressourcement et dont nous aimerions pleinement profiter.

Alors comment faire ?

Dans un premier temps, il est nécessaire de se rappeler que les vacances sont soumises aux règles de notre humanité, qu’il y aura toujours des événements que nous percevrons comme positifs et négatifs, que nos 3 semaines de congé ne seront pas constituées que de moments de parfait bonheur. Il y aura plein de moments agréables mais il y en aura d’autres qui nous feront regretter de ne pas avoir choisi la formule « 20 000 lieues sous les mers » pour avoir la paix.

Dans un second temps, il est important de prendre du recul pour regarder à distance les différents événements auxquels nous sommes confronté.e.s. Sont-ils si importants ? Si urgents ? Faut-il y réagir ou s’autoriser à les laisser passer parce que justement ce sont les vacances ? Arriver à accepter certaines émotions, à les gérer pour nous permettre de profiter de ces moments tant attendus est un atout précieux. C’est ainsi que nous pourrons vraiment nous détendre, même si tout n’est pas aussi parfait que nous l’avions rêvé, et nous pourrons vraiment profiter de nos vacances.

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1 Comment


Jalal
Jalal
Aug 09

Les vacances sont soumises aussi au stress du dictat moderne: "tu travailleras sans répis tous les jours, et tu te reposeras absolument et seulement durant tes weekend et vacances. Ainsi, tu reveniendras complétement en forme pour travailler et récupérer toute la charge de travail accumulée durant ton absence!". Nous avons compris cet convention sociétale, et plusieurs préférent se reconnecter au travail, aux charges sociales et familiales, pour ne pas avoir à payer le prix fort de leur absence. Et même quand on décide de se déconnecter matériellement, on n'y arrive pas mentalement. Pour ma part, je remets en question souvent le concept bipolaire "travail-vacances", qu'on vit dans la journée avec les horaires de bireau, dans la semaine avec le weekend,…

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