N’est-ce pas merveilleux de réussir ce que l’on entreprend ? Après tout ce travail investi ? Après toutes ces difficultés traversées ? Nous sommes enfin parvenus à notre but, nous allons pouvoir nous reposer, enfin ! Et savourer ce moment tant mérité.
Mais ce n’est pas aussi simple que cela. Car atteindre un objectif important c’est devoir créer un nouvel équilibre dans un nouveau contexte et apprendre à le maintenir. C’est ainsi que nous pourrons conserver ce que nous avons (parfois durement) acquis.
L’homéostasie est la capacité de l’organisme à maintenir un équilibre interne malgré des contraintes externes. Cela signifie que notre organisme, et notre cerveau en particulier, va tout faire pour nous encourager à retourner à la case départ. Il va donc falloir lutter pour conserver ce que nous venons d’acquérir. Nous devrons accepter de rencontrer beaucoup d’inconfort le temps de trouver nos marques et être attentifs à ne pas, inconsciemment, saboter ce que nous avons réalisé.
Soyons clairs, avoir atteint son objectif, ce n’est pas avoir réussi. Lorsqu’on a réussi, il n’y a plus de doute, plus de pensée bloquante, plus de risque de se saborder soi-même. Et cela peut prendre un certain temps avant qu’une nouvelle homéostasie ne soit créée. Car une transition, c’est devenir quelqu’un d’autre, une nouvelle personne, une nouvelle version de soi-même. Nous sommes passés de quelqu’un qui était salarié à quelqu’un qui est devenu entrepreneur, par exemple. Notre identité est devenue différente et nous devons accepter d’être une nouvelle personne et petit à petit nous y adapter.
Lorsque l’on a atteint son objectif, notre cerveau, dans sa résistance au changement, va nous proposer de nombreuses pensées pour bloquer notre processus de transition : Suis-je digne de ce que j’ai obtenu ? C’est vraiment trop beau pour être vrai, ça ne va pas durer. Il va y avoir un truc qui va me tomber dessus, c’est sûr ! Ces pensées peuvent engendrer en nous de telles tensions que notre corps peut nous lâcher et que nous pouvons en devenir malade. Parce que nous avons peur de cette nouvelle vie et que nous ne sommes pas convaincus de mériter ce que nous avons obtenu, nous pouvons (tout à fait inconsciemment) nous auto-saboter. C’est ainsi que l’on va oublier de payer une facture importante, que l’on va créer des conflits avec un sponsor essentiel pour notre activité, que l’on va faire des investissements financiers au-delà de nos possibilités ou que l’on va créer un dysfonctionnement majeur le jour du lancement de son produit.
Le risque est alors de penser que tous ces nouveaux problèmes auxquels nous devons faire face ont été engendrés parce que nous avons atteint notre objectif. Que notre nouvelle situation est à l’origine de tous ces maux qui d’un seul coup nous accablent. Notre accomplissement est alors devenu notre problème et nous devrions, en toute logique, renoncer à tout ce que nous avons réalisé car nous nous sommes fourvoyés.
Il ne faut pas oublier qu’un processus de transition est empreint d’inconfort, c’est pour cela qu’il est important de garder une motivation qui ne se focalise pas uniquement sur ce que nous voulons réussir mais aussi sur les étapes du chemin que nous avons parcouru. Lorsque je décide de quitter le salariat, je décide de quitter les inconforts qui vont avec cette position professionnelle. Lorsque je décide de devenir entrepreneur.e, je choisis les inconforts qui vont avec cette nouvelle situation professionnelle. Et il est tout à fait normal que je ne sache pas dès le premier coup y répondre, parce que je n’ai pas encore appris à le faire. C’est un phénomène d’adaptation normal et pour l’appréhender au mieux, il est nécessaire d’en être pleinement conscient.e.s. Il est important d’accepter ce processus et tout ce qui en découle, les joies comme les peines. C’est cela qui nous permet de réussir.
Et pour vous appuyer dans ce processus de transition, le coaching vous aidera à créer les espaces nécessaires à accueillir les problèmes mais aussi et surtout à réaliser une appréciation positive de tout ce que vous aurez accompli, à vous permettre de vous approprier pleinement votre réalisation sans en laisser le mérite aux autres ou à des circonstances favorables et surtout à célébrer et savourer pleinement votre réussite. Car oui, c’est alors que vous aurez réussi !
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