L’avez-vous remarqué ? Bien souvent en fin d’année, le temps semble s’accélérer et la charge de travail augmenter en parallèle. Il faut mettre les bouchées doubles au bureau pour « boucler » tout ce qui est nécessaire au bouclement comptable, partir en courant faire les courses, planifier et réaliser l’achat des cadeaux, prévoir les réceptions familiales et amicales, organiser le départ en vacances (si nous partons en vacances), cuisiner des mets fins qui émoustilleront les papilles de nos convives, et… et… et…
Et d’un seul coup, nous avons l’impression d’être en apnée, de gesticuler dans tous les sens pour obtenir un résultat incertain, et d'être sur le point d’exploser. Exploser de colère, de fatigue, de frustration, et bien plus encore ! Tout devient insupportable et nous sommes prêt.e.s à donner notre démission, à renoncer aux vacances qui se promettaient féériques, à refuser d’aller aux réceptions auxquelles nous sommes convié.e.s par des gens que nous apprécions. Pour un peu nous serions prêt.e.s à tout pour échapper à cette pression insupportable ! Tout pour rester un moment sous la couette, en mode hibernation, pour enfin, enfin ! pouvoir souffler, ne pas être dérangé.e.s, ne pas se sentir agressé.e.s par les exigences du monde extérieur. C'est comme si nous voulions échapper à la fin du monde...
Et bizarrement, une fois la bascule vers l’an nouveau réalisée, nous nous rendons compte que, comme précédemment, nous avons réussi à passer le cap. Nous reprenons notre vie et continuons à avancer vers la fin de l'année nouvelle qui générera à son tour de nouvelles tensions.
Nous sommes tou.te.s affecté.e.s peu ou prou par ce phénomène, mais certain.e.s s’en sortent mieux que d’autres. Alors, quels sont leurs secrets ?
Le premier consiste à respecter les saisonnalités qui rythment nos vies. En hiver, sous nos latitudes, les jours sont significativement raccourcis, la lumière naturelle manque, la nature ralentit mais pas nous. Or, c’est précisément à ce moment-là qu’il faut pouvoir ralentir nous aussi, tout comme le fait la nature. Concrètement cela signifie organiser nos priorités en fonction de nos capacités. Cela requiert de se connaitre, de s’écouter et de reconnaitre les signes avant-coureurs de l’épuisement qui nous guette.
Le deuxième consiste à accepter d’avoir dans nos vies des périodes inconfortables sans en faire tout un plat. Ces moments inconfortables sont généralement renforcés par des émotions elles-mêmes inconfortables dont nous aimerions nous débarrasser pour ne plus les ressentir. Il est important alors de s’encourager à avancer dans l’adversité. Oui, nous pouvons avancer, oui nous l’avons déjà fait. Nous avons tous fait des choses difficiles et inconfortables, nous SAVONS le faire. Le fait de mettre notre cerveau de notre côté en choisissant scrupuleusement nos pensées nous permettra d'être plus confortables dans l’inconfort ressenti.
Le troisième est de faire preuve de détermination. De résister aux appels que nous lance notre cerveau primitif qui ne cherche pour nous que le confort de la sécurité. De résister à la tentation de tout plaquer et de rester consistant dans l’effort que nous devons faire pour atteindre le but que nous cherchons à atteindre, même s’il s’agit d'un objectif aussi peu enthousiasmant que de boucler financièrement l’année en cours.
Enfin, le quatrième est de se rappeler que chaque pas que nous faisons est une occasion d’apprendre. D’apprendre à développer de nouvelles compétences pour avancer, d’apprendre à mieux se connaitre et d’apprendre à négocier de mieux en mieux avec les situations inconfortables.
C’est ainsi que nous pourrons au fil de temps, traverser les moments houleux de nos existences, qu’ils surviennent à la fin de l’année ou à n’importe quel autre moment de nos vies.
コメント