Cela nous est tous arrivé à un moment ou à un autre : nous devions réaliser quelque chose d’important pour nous et au moment de la réalisation, paf ! rien ne s’est passé comme nous l’avions espéré. Nous avons lamentablement bafouillé lors d’une présentation à la Direction, nous avons échoué à un examen important pour notre avenir, nous sommes misérablement tombé.e.s en tentant de battre un record de vitesse, par exemple.
L’absence du résultat escompté est déplaisante car nous n’aimons pas échouer dans nos entreprises, mais souvent, elle se double d’émotions très désagréables comme de la honte et de l’humiliation si notre infortune a eu en plus un certain nombre de témoins. En fonction de notre manière de réagir nous aurons plus ou moins peur de recommencer, voire nous pourrons être totalement paralysé.e.s et déciderons de laisser tomber.
En équitation, on dit souvent qu’il ne faut pas rester sur un échec (une chute par exemple) et qu’il faut rapidement se remettre en selle. Oui mais, en fonction de ce qui s’est passé, « se remettre en selle » peut être vraiment très difficile. Alors comment faire ?
Dans un premier temps, il s’agit pour nous de revenir aux faits. Les faits sont neutres et tout le monde est capable de s’accorder dessus. « Je faisais une présentation à la Direction et je me suis mis.e à bafouiller ». Puis dans un second temps, il convient de se poser en observateur et de prendre conscience de toutes les pensées qui nous ont traversé l’esprit au moment où les faits se sont produits : « Mais qu’est-ce qu’ils ont pensé de moi en m’entendant parler ainsi ? Je me suis discrédité.e à leurs yeux ! Quel manque de professionnalisme ! J’ai tout gâché, je n’aurai jamais cette promotion », etc. Et enfin, dans un troisième temps, il est important de se rendre compte que ce qui nous fait monter le rouge aux joues, ce ne sont pas les faits qui se sont produits mais bel et bien toutes les pensées que nous avons eues à leur sujet et qui ont généré en nous de nombreuses émotions comme la honte, le désespoir, le découragement, la déception, etc.
En soi, l’énoncé d’un fait ne devrait générer aucune émotion. Ce sont nos pensées qui les créent. Alors si nos pensées sont capables de générer des émotions négatives, par conséquent nos pensées peuvent aussi générer des émotions positives. Or, la bonne nouvelle est que nous pouvons décider de ce que nous voulons penser au sujet des événements qui se sont déroulés. Je peux décider de penser que d’avoir bafouillé devant les membres de la Direction leur a montré mon authenticité et mon implication. Autrement dit, nous pouvons PENSER UTILE et sélectionner pour nous des pensées qui nous servent plutôt que des pensées qui nous paralysent. Ici, il ne s’agit pas de se persuader que les choses se sont déroulées au mieux, il s’agit de se donner l’opportunité de créer pour nous la dynamique qui nous permettra de nous remettre en selle si nous le désirons. Cette dynamique me permettra aussi de factuellement m’apercevoir que je n’avais pas suffisamment préparé ma présentation et que je maitrisais insuffisamment mon sujet. Du coup, je peux identifier mes points faibles et je peux travailler à les corriger pour me permettre de recommencer de façon plus assurée.
Autrement dit, le manque de réussite peut devenir un moyen formidable de continuer à avancer, si nous décidons de le voir ainsi. Chaque objectif non atteint nous permet de développer de nouvelles connaissances, de nouvelles compétences et de créer de nouvelles opportunités. Chaque nouvelle expérience fait de nous une personne différente enrichie d’un nouveau savoir qui nous arme un peu plus pour poursuivre et atteindre le but désiré. Car il en va ainsi lorsque nous apprenons à marcher. Chaque chute renforce nos muscles et nous permet de gagner en force et en équilibre. Chaque chute nous permet de passer de l’état de bébé à l’état d’enfant.
Alors faisons attention à notre manière de considérer l’absence de résultat, cultivons en regard des pensées qui nous servent afin de nous permettre de nous relancer dans l’expérience que nous décidons de poursuivre. Ainsi, il nous sera bien plus facile de se remettre en selle !
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