Que du bonheur !

« Alors, c’est ça ta nouvelle activité ? Le coaching, c’est rendre les gens heureux ? »

Ben, non.

Encore que…

Mais reprenons depuis le début.

Contrairement à certains types de coaching qui peuvent être très dirigistes, le coaching de vie et le coaching de transition sont des moments d’accompagnement de la personne coachée. Leur but est d’aider la personne à trouver elle-même les solutions qui lui sont nécessaires pour réaliser un projet de vie. Cela lui permet de reprendre sa responsabilité et son pouvoir sur les circonstances de sa vie et d’être plus intentionnelle dans son parcours de vie.

Un accompagnement en coaching de vie a pour but d’aider la personne coachée à (re)prendre les commandes de sa vie afin de vivre une vie plus alignée avec ses valeurs, avec qui elle est au fond d’elle-même et ce qu’elle veut vraiment. Nous ne maitrisons pas les circonstances de notre vie. Mais nous pouvons décider de comment nous voulons y réagir.

Par exemple, nous ne pouvons pas empêcher un ou une collègue d’être aigri.e d’être désagréable avec tout le monde y compris avec nous-même. Mais nous pouvons décider de comment nous voulons réagir à ce comportement. Nous pouvons décider que cette personne est exaspérante et nous en veut personnellement car elle nous agresse toujours en nous adressant la parole, ou nous pouvons décider d’être plein.ne de compassion pour elle car, la pauvre, ce doit être une vie terrible que d’être toujours aussi insatisfaite.

Il n’est pas évident de ne pas se sentir agressé.e par une personne hargneuse si nous sommes persuadé.e d’être une personne sensible aux émotions des autres.

Mais ce n’est pas comme cela que cela fonctionne. En acceptant de se sentir agressé.e par la hargne de l’autre, nous lui conférons le pouvoir de nous faire nous sentir mal. Nous lui conférons un pouvoir sur nos émotions !

Par exemple, si mon chef ne me dit pas que j’ai fait du bon travail, je ne me sens pas reconnue, si mon conjoint ne me dit pas que je compte pour lui, je me sens malheureuse, si ma collègue acariâtre manifeste sa mauvaise humeur permanente, je ne me sens pas respectée.

En revanche, je peux décider de reconnaitre pour moi-même le bon travail que j’ai fait sans l’approbation de mon chef, je peux décider d’être heureuse sans que mon conjoint ne me manifeste quoi que ce soit (c’est mieux s’il le fait bien sûr !), je peux décider de me sentir respectée parce que je me respecte moi-même indépendamment de ma collègue.

Mais pour reprendre ce pouvoir, il faut comprendre ce qui se joue pour nous dans le fait que nous le remettions à d’autres.

C’est là que le coaching de vie intervient.

Un accompagnement en coaching de transition a pour but d’aider la personne à réaliser un projet particulier dans un domaine de sa vie (professionnel, relationnel, personnel, etc.).

Cela parait exclusif au départ mais travailler à la mise en œuvre d’un projet dans un domaine de vie fait bouger tous les autres. Et si nous n’avons pas de pouvoir sur ce qui nous entoure, le fait de changer soi-même se répercute sur ce qui nous entoure et le modifie.

Parfois les objectifs que nous poursuivons nous semblent impossibles à atteindre. Notre cerveau (qui a horreur du changement, rappelons le) travaille parfois contre nous en nous proposant tout un tas de pensées limitantes. « De toute manière, c’est un sujet que tu ne connais pas. Il faudrait que tu reprennes des études, à ton âge, c’est impossible ! C’est bien joli de rêver en couleur, mais où vas-tu trouver l’argent dont tu as besoin ? Tu n’as pas le premier centime ! ». Ces pensées sont non seulement limitantes (elles nous empêchent de rêver en grand) mais elles sont en plus décourageantes (elles nous empêchent d'avancer).

Pour atteindre nos objectifs, il est important de retourner à ses valeurs, de se les (ré)approprier, de se débarrasser des valeurs héritées qui sont parfois à l’origine de pensées bloquantes et limitantes. Travailler les freins intérieurs pour les lever et apprendre à rassurer son cerveau sur sa propre aptitude à pouvoir poursuivre ses rêves. Et comme la vie est toujours une aventure dont on ne sait pas quels aléas elle nous réserve, il faut apprendre à aimer le chemin autant que la destination et ne pas faire dépendre notre accomplissement uniquement de cette dernière. Chaque étape franchie est une victoire et nous enrichit d'un apprentissage nouveau.

Pour baliser la route, il faut aider la personne à préciser son projet, le définir et l’aider à en préciser tous les contours. Petit à petit, cela va lui permettre de rendre son projet «accessible» par une décomposition adéquate et matérielle et à le traduire en étapes de réalisation calées sur un calendrier.

C'est là que le coaching de transition intervient.

De façon générale, le coaching offre aux personnes qui souhaitent entreprendre une démarche, longue ou courte, un espace où elles ne seront pas jugées. Il permet à la personne coachée de reprendre sa propre responsabilité sur ce qu’elle veut réaliser. Il la reconnait comme seule experte de sa vie et lui permet de renforcer la connaissance qu’elle a d’elle-même. Il l’aide à se connecter à son intelligence émotionnelle pour trouver ses propres solutions.

Le.la coach accompagne la personne, ne la précède pas, ne la dirige pas. Il.elle l’aide à garder son autonomie tout au long de la démarche, ne donne (en principe) pas de conseil et l’aide à trouver les portes qui mènent à ses solutions. Le tout se fait dans un lapse de temps défini.

Le.la coach n’est pas un.e thérapeute et le coaching n’est pas une analyse. Il rend les gens acteurs de leur vie, en pleine possession de cette dernière. Une vie plus intense, plus alignée, plus vibrante. Plus heureuse ? Sans doute, si elle est pleinement vécue quelles que soient les circonstances.

Alors, non, le coaching ne rend pas les gens heureux, mais il y contribue.