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"Non Jef, t'es pas tout seul."

1ère partie – Une personne sur qui compter.


Comme beaucoup de personnes j’aime les chansons de Jacques Brel. Je les trouve très humaines, elles vibrent d’émotions et les images qui en émanent semblent à mon imaginaire plus réelles que fictives. Parmi mes favorites, il y a « Jef ». L’histoire de 2 amis dont l’un déploie tout ce qu’il peut d’arguments et d’incitations pour tirer son compagnon de la terrible tristesse dans laquelle il est en train de se noyer. Une belle histoire d’amitié où même dans une galère noire, l’ami de Jef lui propose de sacrifier ses derniers sous pour l’aider à se sentir mieux.


Comme beaucoup, j’aime les histoires qui parlent de belles amitiés, profondes, « à la vie, à la mort ». Je pense que beaucoup d’entre nous aimeraient en partager une comme ça. Avoir dans sa vie une personne sur qui on pourrait toujours compter, qui serait prête à tout sacrifier pour nous, disponible à tout moment et qui ne nous laisserait jamais tomber. Mais ce n’est pas donné à tout le monde, et, en regardant bien, nous pouvons constater que peu de personnes partagent des amitiés aussi extrêmes.


Mais un jour, au détour d’un podcast, j’ai entendu une personne qui disait en substance : « Nous sommes la seule personne avec laquelle nous passerons toute notre vie, alors il est important d’être pour nous-même la personne sur laquelle nous pourrons toujours compter ». Ça m’a fait l’effet d’un électrochoc.


A bien y regarder, si nous pouvons compter sur nous quels que soient le contexte et les circonstances, alors nous ne serons jamais seul.e.s.

Oui mais, pour beaucoup d’entre nous c’est bien plus facile à dire qu’à faire. Quand tout va bien, nous n’avons pas trop de problème dans notre relation à nous-même. Mais quand les choses deviennent plus difficiles (c’est la loi de la vie, il y a toujours des moments difficiles), la relation se dégrade. Combien de fois s’énerve-t-on contre soi-même ? Combien de fois trouvons-nous que nous sommes trop comme ci ou pas assez comme ça ? Il est même des personnes qui se punissent et se maltraitent physiquement (en se gavant ou se privant de nourriture, par exemple) et/ou psychologiquement (en s’insultant, se houspillant, exerçant à leur encontre une ironie mordante, par exemple).


Sérieux ? Vous resteriez toute votre vie avec un.e partenaire qui vous maltraiterait de la sorte ? Qui plus est au moment où les choses sont difficiles et où vous auriez justement besoin de son soutien ?


Et comme on ne peut pas se quitter, il devient quasiment obligatoire de devenir pour soi-même son ami.e « à la vie, à la mort ». C’est la condition si l’on veut une vie intérieure apaisée et ne dépendre de personne pour dépasser les obstacles.


Oui, mais comment faire ?


Dans un premier temps, il faut se reconnaitre un être humain avec tout ce que cela implique d’imperfection. Par moment nous sommes faillibles, faibles, maladroit.e.s, inadéquat.e.s, bref, nous avons les fragilités de notre espèce. Les super-héros ne sont que de fiction et encore !, ils sont aussi faillibles par moment ce qui permet à leurs fans de s’identifier à eux.


L’étape suivante consiste à se respecter. On ne hurle pas, on ne maltraite pas quelqu’un que l’on respecte. S’il fait quelque chose qui ne nous semble pas adapté à une situation, nous cherchons à le comprendre, à savoir pourquoi il a agi comme ça.

Enfin, nous devons développer de la compassion à notre égard et nous assurer d’une présence bienveillante pour nous-même. Si nous sommes capables de comprendre notre propre fonctionnement de pensées et de ce que ces dernières nous poussent à faire (parfois à nos dépens) nous pourrons nous apporter cette aide et cette amitié à laquelle nous aspirons, sans la déléguer à qui que ce soit.


C’est ainsi que nous reprenons notre pouvoir. Celui de décider de comment nous souhaitons réagir face à des situations dont certaines peuvent être difficiles et inconfortables. Nous pouvons alors nous aider et l’aide que peuvent nous apporter d’autres personnes est un bonus bienvenu et non plus une planche de salut.


Alors pour nous même nous pouvons nous dire « Non, je ne suis pas tout.e seul.e. Je suis là ! »


Si vous souhaitez travailler votre relation à vous-même et devenir la personne sur qui vous pouvez compter, vous trouverez en cliquant sur le lien ci-contre un petit guide pratique que j’ai préparé gracieusement à votre intention. Il vous suffira de vous inscrire sur le site.



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