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Les bonnes résolutions


Début janvier est généralement la période des bonnes résolutions. Demain, on commence une nouvelle vie, on décide de se remettre au sport et de moins prioriser le travail, de manger mieux et de renoncer aux produits ultra transformés, de développer des habitudes plus saines et privilégier la mobilité douce pour se rendre au travail, de faire plus (ou moins) de choses qu’avant dans le but d’améliorer l’année à venir par rapport à celle qui vient de s’achever. C’est classique, nous avons tous tendance à faire cela, même si certain.e.s soulignent que nous ne sommes pas obligé.e.s d’attendre le 1er janvier pour prendre de bonnes résolutions. D’autres, quant à eux.elles, n’en prennent pas du tout car de toute façon ils.elles partent du principe que c'est peine perdue.

 

Et il faut bien admettre que ce n’est pas simple de tenir les résolutions prises. Alors, bien souvent, pour nous encourager, nous allons réunir les meilleures conditions : investir dans une superbe tenue de sport pour être sûr.e.s que nous fréquenterons la salle de fitness, acheter moult livres de recettes et ustensiles de cuisine pour être assuré.e.s que nous cuisinerons et mangerons sainement, nous procurer un beau vélo flambant neuf pour nous rendre au bureau à quelques kilomètres de la maison plutôt qu’en voiture.

 

Généralement, les premiers temps, les choses se passent telles que prévues : nous nous rendons dans la salle de sport régulièrement, nous achetons des produits frais pour cuisiner sainement avec tous nos nouveaux ustensiles, nous apprécions de respirer l’air frais lorsque nous nous rendons au bureau à vélo.

 

Mais insidieusement, les choses se dégradent. Nous acceptons de renoncer à une séance de sport pour terminer un rapport, nous recourrons à un plat tout préparé pour gagner du temps car nous devons urgemment nous rendre chez des amis, nous reprenons la voiture pour nous rendre au travail car la pluie s’est invitée sur notre route. Et petit à petit, là ou nous avions autorisé une exception à notre nouvelle règle, les anciennes habitudes se réinstallent : nous ne respectons plus la plage horaire que nous avons mise dans notre agenda pour aller faire du sport, nous sommes trop fatigués pour continuer à faire des courses et passer tant de temps à cuisiner, nous préférons reprendre la voiture pour aller travailler plutôt que d’arriver tout.e mouillé.e au bureau, même quand il fait beau !

 

Mais que s’est-il passé ? Pourquoi, alors que tout était si bien parti, la mécanique s’est-elle enraillée ? Clairement, ce n’est pas un manque de volonté ou de motivation. Le problème réside ailleurs. Et la compréhension de ce problème commence à surgir lorsque l’on se pose la question suivante : au fait, pourquoi est-ce que je veux ça pour moi ? Et la réponse qui vient est bien souvent floue. Parce que je pense que ça me fera du bien, parce que mon médecin me l’a recommandé, parce que mon cousin est devenu un autre homme depuis qu’il se déplace à vélo.

 

Or, lorsque l’on décide de prendre de bonnes résolutions, bien souvent ces dernières cachent un projet de changement que nous avons pour nous-même. Et c’est de cela que nous devons d’abord et avant tout prendre conscience. Quels changements est-ce que je veux pour moi en décidant de me mettre au sport ? Quelle personne est-ce que je veux devenir ?


Si je veux devenir une personne bien dans son corps équilibré, musclé et souple, je vais devoir travailler à développer mon équilibre, ma musculature et ma souplesse en pratiquant du sport. Si je veux devenir une personne qui a un métabolisme harmonieux et équilibré, sans problème de transit ou de digestion, je vais devoir revoir ma manière de me nourrir. Si je veux devenir une personne qui veut se déplacer plus sainement tout en préservant la nature, je vais devoir reconsidérer ma manière de me véhiculer.

 

Avec des perspectives bien plus claires pour nous et bien plus réalistes quant à la possibilité de mesurer l’atteinte des résultats escomptés, il nous est nettement plus facile de rester motivé.e.s dans notre entreprise. Car il est plus facile de savoir ce qu’est un corps musclé que de savoir ce que signifie « se sentir bien ».

 

Il devient aussi plus aisé d’intégrer que le changement que nous voulons réaliser pour nous-même comportera des phases dont certaines pourront être démotivantes. Par exemple, se sentir tout.e courbaturé.e pendant les 3 jours qui suivront les premiers cours de gym sans en voir le moindre effet sur nos muscles ou notre souplesse. Et il sera bien plus facile de revenir à nos ustensiles et nos livres de cuisine pour se remettre à manger des petits plats préparés par nous-même après avoir mangé exceptionnellement un hamburger frites.

 

En commençant à être tous les jours un peu plus la personne que nous voulons être, il est plus facile d’intégrer les changements que nous voulons pour nous-même et de mettre en place les actions qui nous mèneront aux résultats attendus.

 

Alors, à présent, êtes-vous prêt.e.s à prendre de « vraies » bonnes résolutions ?

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