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Le doute qui peut saisir.

Dernière mise à jour : 30 avr. 2023

En me lançant dans l’aventure de l’entreprenariat, même à une échelle modeste, j’ai dû faire face à différents obstacles. Le plus gros n’était pas d’ordre technique ou administratif. Non, il me venait en ligne directe de mon cerveau déstabilisé par une décision qui lui paraissait ahurissante. Comment se pouvait-il que je décide de me lancer dans une telle aventure ? Quelle idée saugrenue !


C’est ce qui est fascinant avec notre cerveau. Il est là pour nous aider à rester en vie. Ce qui signifie que pour lui, tout changement est un risque potentiellement mortel. En effet, la partie archaïque de notre cerveau, qui nous a permis de survivre à travers les âges, nous encourage à certains comportements destinés à nous préserver. Citons notamment :


  • Ne pas s’aventurer sur des terrains inconnus ou dans des expériences nouvelles,

  • Ne pas quitter le groupe (aujourd’hui nous pourrions dire « ne pas sortir du lot »).

Mon cerveau « bienveillant » se manifestait à moi sous différentes pensées (c’est par ce biais que nous sommes en contact avec lui). « Non mais, c’est du grand n’importe quoi cette idée ! », « A ton âge, tu crois que c’est sérieux ? », « Et qui te dis que tu vas réussir ? Tu te rends compte, si tu te plantes ? », « Et qui penses-tu être pour imaginer que tu puisses vraiment aider des gens ? ».


Ce genre de pensées génèrent un grand inconfort dans lequel il faut accepter de rester un (bon) moment pour malgré tout avancer dans son projet. Mais je dois bien dire que j’ai vraiment trouvé redoutable cette dernière pensée ! Encore plus inconfortable que les autres. Pourquoi ? Parce qu’elle générait en moi un énorme sentiment de doute. Pire encore ! elle induisait le sentiment que je n’étais pas à ma place et qu’en continuant dans mon projet, je devenais une véritable usurpatrice. Bref, le syndrome de l’imposteur dans toute sa splendeur.


D’un seul coup mon enthousiasme était douché, mon organisation devenait flageolante, ma gestion du temps inefficace malgré un planning au cordeau et j’ai commencé à procrastiner. En plus, pour venir appuyer ces impressions désagréables, la création de mon site internet me prenait un temps fou car n’ayant jamais fait un tel exercice de ma vie, j’ai dû réaliser à tâtons les pages, leur contenu et la mise en place de mon blog. Aujourd’hui, j’en tire une grande fierté car j’ai beaucoup appris même si certains pourraient juger ce site classique, peu sophistiqué et sans créativité. Si c’est le cas, ça leur appartient.


Alors comment faire pour avancer malgré tout ?


Mon premier travail a été d’accepter de rester dans cet inconfort que j’ai ressenti très tôt. Ne pas lutter contre, ne pas le nier, lui donner sa place et lui permettre d’être là. Grâce à tout un travail personnel, j’ai acquis à présent une position d’observateur vis-à-vis de moi-même, de ma manière de penser, d’agir et des émotions qui me traversent. Je trouve cela fascinant, c’est une extraordinaire aventure intérieure. En acceptant cet inconfort, je pouvais rediriger l’énergie que j’utilisais à lutter contre ce ressenti vers un autre but et soulageais par la même occasion une pression interne non négligeable.


Par la suite, j’ai développé à mon encontre des pensées encourageantes. Car, ce que j’ai découvert avec le coaching (et ce fut une incroyable révélation pour moi), c’est que je pouvais décider de ce que je voulais penser de tout ça. Soit je laissais mon cerveau en roue libre et il continuait à me servir toutes ses pensées décourageantes, soit je lui demandais de penser autrement. Mais je ne pouvais pas lui demander de faire le grand écart entre sa pensée par défaut « tu n’es pas une vraie coach » à « tu es la meilleure coach du monde ». J’ai dû muscler cette nouvelle compétence de penser sur mesure et pratiquant la politique des petits pas et en me permettant de penser de façon intentionnelle via des choses accessibles : « j’ai déjà aidé plusieurs personnes au cours de ma formation », « je me suis spécialisée pour obtenir plus de compétences », etc.


Enfin, j’ai exploré le scénario du pire. Désagréable expérience car personne n’aime s’imaginer perdant. Mais la question vaut la peine d’être posée car elle s’est révélée finalement très puissante : Et si ça rate, quelles vont être les conséquences ? Personnellement ? Financièrement ? Qu’est-ce que les gens diront de moi ? aujourd’hui ? et dans 1 an ?


Et honnêtement, j’ai réalisé que je ne courrais pas grands risques. Personnellement, si ça rate, j’aurai appris plein de choses. Financièrement, si ça rate j’aurai perdu de l’argent mais plaie d’argent n’est pas mortelle. Que diront les gens si ça rate ? Certainement pas grand-chose car je ne serai ni la première ni la dernière et dans 1 an ils auront tous oublié.


Enfin j’ai adopté une phrase de Charles Pépin, philosophe, que je trouve très puissante pour moi car elle m’aide à contrer le doute qui malgré tout revient de temps à autre.

"Nous n'échouons pas si nous réussissons à essayer".

Merci Monsieur Pépin.

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