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Je suis trop fatigué.e....

Dernière mise à jour : 24 juin

Cela nous arrive à tou.te.s, et à certain.e.s plus qu’à d’autres. Nous n’en pouvons plus, nous nous trainons, nous sommes au bout du rouleau. En un mot, nous sommes fatigué.e.s. Il semblerait même que ce soit le mal du siècle, nous sommes sur-sollicité.e.s par notre environnement (notamment l’environnement électronique) et les statistiques sont formelles : nous dormons nettement moins que les générations précédentes. Nos rythmes de vie se sont accélérés, tout est fait pour nous aider à gagner du temps : les moyens de transport de plus en plus rapides, la nourriture déjà toute préparée que nous n’avons plus qu’à ingurgiter, et toutes les technologies qui concentrent les fonctions et nous font gagner un temps fou. Nous sommes sans arrêt invité.e.s à la performance, nous courrons, nous fonçons, nous puisons dans nos ressources d’énergie qui finissent pas s’épuiser. Et c’est alors que nous sommes fatigué.e.s.

 

En soit, la fatigue physique n’est pas un problème, il faut la reconnaitre et se reposer. D’ailleurs, (l’avez-vous remarqué ?), lorsque nous sommes fatigué.e.s nous avons tendance à nous sentir vidé.e.s, notre corps nous demande de nous reposer, voire de nous allonger pour récupérer. Ce sont de forts ressentis physiques qui se conjuguent souvent avec une forme d’irritabilité qui, si nous y cédons, nous amènent à faire le vide autour de nous à grand renfort de mauvaise humeur pour mettre à distance toute sollicitation potentielle. En soit, notre corps est bien fait et si nous lui donnons le temps de bien récupérer, la fatigue disparaitra.

 

Mais notre fatigue physique peut aussi se doubler d’une fatigue émotionnelle. Autrement dit, puisque nos pensées créent notre réalité, cela signifie que nous avons des pensées qui induisent différentes émotions. Lorsque nous traversons des moments difficiles (que ce soit la préparation d’examens, des pressions au travail, des difficultés dans nos vies personnelles) nous générons sans nous en rendre compte beaucoup d’émotions (stress, soucis, etc.) qui agissent directement sur notre physique. Nous nous sentons alors fatigué.e.s et ce d’autant plus que nous résistons la plupart du temps à nos émotions.

 

Et parmi ces pensées il y aussi beaucoup de pensées de jugement que nous avons sur notre propre condition physique et la fatigue que nous ressentons. Pour certain.e.s s’avouer fatigué.e.s, c’est s’avouer vaincu.e.s. Pourtant nous savons tou.te.s que lorsque nous sommes fatigué.e.s la meilleure chose à faire est de se reposer. Mais « lever le pied » nous semble parfois impossible. Nous avons trop à faire, trop de gens comptent sur nous, notre boss, nos enfants, nos ami.e.s, etc. Mais est-ce vraiment le cas ? Et même si tous ces gens comptent sur nous, devons-nous vraiment tout donner ? Ne pouvons-nous pas nous ménager un peu de temps pour souffler et respirer un peu ?

 

La réponse est non si nous faisons dépendre notre valeur personnelle de nos accomplissements ou de la reconnaissance des autres. Nous devons donc apprendre en tout premier lieu que la première est totalement indépendante des suivants.

 

Mais il se peut aussi que nous n’ayons pas envie de nous reposer pour éviter de nous retrouver face à nous-même. Parfois nous nous connaissons si peu que nous avons peur de nous découvrir. Sait-on jamais ? Nous pourrions être une autre personne que celle que nous aimerions ou que nous pensons être ? Dans le calme et le silence nous pouvons prendre conscience de nos pensées et peut-être découvrir qu’elles ne sont pas très positives, que nous nous jugeons beaucoup (et les autres aussi) et qu’en fin de compte, nous ne sommes pas satisfait.e.s de notre vie. Et au lieu de nous dire que de prendre conscience de tout cela représente pour nous une formidable opportunité d’apporter les changements nécessaires pour nous permettre de vivre mieux, nous continuons de courir comme un hamster dans sa roue et à continuer à nous fatiguer, voire à nous épuiser.

 

Alors, si se reposer n’était pas seulement un moment de repos à donner à son corps mais aussi une formidable opportunité de se rencontrer ?


Quand allez-vous vous asseoir et souffler un peu ? Quand allez-vous vous donner l’opportunité de faire votre connaissance ?

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