top of page

"J'aurais voulu être un artiste*"...



Nous nourrissons parfois de nombreux regrets à l’égard de notre vie. Non pas que nous ne l’aimions pas, du moins ce n’est pas aussi franc que ça comme impression, mais au final, si on nous en donnait l’opportunité, nous en changerions bien. Cette insatisfaction latente, cette morosité généralement non avouée, se traduisent parfois chez certains par des manifestations physiques comme le manque de dynamisme et/ou d’élan mais aussi par des manifestations psychologiques pouvant aller jusqu’à de forts malaises, voire des crises d’angoisse. Car, au bilan, nous ne faisons pas ce que nous aimerions faire. Nous nous sentons coincés dans des rôles de parents, de professionnels consciencieux.ses, de voisin.e.s sympas, mais cela ne nous satisfaisait pas vraiment. C’est ainsi que nous pouvons avoir l’impression de passer à côté de nos vies et à chaque crise existentielle (celle de la quarantaine, de la retraite, du nid vide, etc.) ce constat peut revenir de plus en plus fort. Notre élan de vie diminue, nous perdons le sens de ce que nous voulons pour nous et de ce que nous voulons donner aux autres ; le sol se dérobe sous nos pieds, engendrant une impression de vide vertigineux. Et plus nous avançons en âge, plus nous avons l’impression que c’est trop tard, trop difficile, trop compliqué de vouloir rejoindre ce que nous voulons devenir. Parfois, on se dit aussi que « plus tard », quand nous serons à la retraite, quand les enfants auront grandi, quand nos circonstances de vie seront différentes alors oui, nous ferons ce qu’il faut pour changer mais en attendant nous restons dans notre morosité et notre insatisfaction de nous et du monde qui nous entoure.

 

Afin de se détourner de ces ressentis lancinants et inconfortables, certain.e.s vont se lancer à corps perdu dans la réalisation de tâches diverses et surtout nombreuses sans vraie valeur ajoutée à part celle de se sentir occupé.e.s et de ne pas trop penser à tout ce qui tourne dans leurs têtes. D’autres choisiront les plaisirs immédiats, par exemple en achetant beaucoup de choses parfaitement inutiles dont ils.elles n’ont pas besoin, en buvant un peu trop de boissons alcoolisées, en s’abîmant dans des séries télé ou des jeux vidéo addictifs. Pour quelques courts moments une émotion de satisfaction viendra remplacer celles plus durables de la frustration et de la déconvenue.

 

Alors, comment faire pour se redonner de l’élan ? Pour repartir dans des projets qui en valent le coût pour nous d’abord et pour les autres ensuite ? Car si nous sommes bien dans nos vies, nous pouvons même devenir des personnes inspirantes pour notre entourage et démontrer que, quel que soit notre âge, nos circonstances de vie, notre éducation, nous pouvons nous mettre en route vers ce qui nous tient à cœur.

 

Le plus dur dans l’histoire c’est de faire avec son cerveau. Celui-ci va tout faire pour nous démontrer que « non, ce n’est pas possible ! ». Pour rappel, notre cerveau, dans sa volonté de nous garder en vie, nous encouragera toujours à éviter le risque, la douleur et à rester dans le confort. C’est son job et il le fait bien. Et contourner toutes ses réticences sans parler des injonctions sociales, économiques, familiales (entre autres) que nous pouvons recevoir, demande du courage et de la ténacité.

 

« J’aurais voulu être un artiste »…Pourquoi ne pas le devenir ? Entrer dans une troupe de théâtre amateur, pousser les portes de l’école du cirque ou s’inscrire à un cours de danse, c’est déjà le début. C’est déjà un début. Oui, bien sûr, notre rêve c’était de devenir un.e artiste de renommée internationale, mais commencer par un.e artiste de renommée familiale ou locale, c’est déjà quelque chose. De se mobiliser ainsi, de se dépasser et de surpasser les limites que nous propose notre cerveau et notre entourage engendre pour nous un immense sentiment de satisfaction. D’un seul coup, nous reprenons la maitrise de nos vies, nous pouvons décider de comment en organiser les priorités et pourquoi, nous avons des perspectives qui se dessinent, des étapes à franchir, des buts à atteindre. Nous reprenons les commandes ! Ce ne sont plus les routines, notre boss ou nos circonstances de vie qui décident, c’est nous. Nous reprenons le pouvoir !

 

D’un seul coup, nous (re)devenons la personne sur qui nous pouvons compter. Celle qui est là pour nous et qui nous encourage malgré les erreurs que nous pouvons commettre, les ratés qui vont surgir et les déceptions que nous allons rencontrer. Notre relation à nous-même s’améliore et nous apprécions cette personne active, tenace et déterminée que nous devons être pour avancer. Car même si c’est ce que nous voulons pour nous et que nous nous étonnons nous-même de l’énergie que cette aventure personnelle nous apporte, tout ne se passera pas comme sur des roulettes. Car, n’en déplaise à M. Chatiliez, la vie n’est pas un long fleuve tranquille et il est important d’être là pour nous-même dans les moments difficiles.

 

Alors, quel est ce projet qui vous tient à cœur ? Un projet personnel ? Professionnel ? Connectez-vous à lui, dessinez-en les contours, souvent, régulièrement, de façon de plus en plus précise. Reprenez le contact avec lui, familiarisez-vous avec et une fois qu’il sera là, clairement dessiné dans votre esprit, posez-vous la question suivante : quelle est la première étape à mettre en œuvre pour commencer à réaliser mon projet ? Et vous verrez, les autres étapes suivront d’elle-même.

 

« J’aurais voulu être un artiste »… Je suis en train de devenir un.e artiste !

 

*Emprunt fait à la chanson « Le blues du businessman » de l’opéra rock Starmania.

14 vues

Posts récents

Voir tout

Comments


bottom of page